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vendredi 25 novembre 2011

LE CHEMIN DE MON VILLAGE

Le vaisseau de la vie n’a pas laissé de traces dans son sillage,
L’oubli m’a pris toutes choses,
Mes anciens rêves disparaissent comme des nuages
Le souvenir passe aussi comme un chant.
* * *
Mon âme pourtant se souvient de toi,
Ô chemin fleuri de mon village
Où nous marchions, mon agneau et moi,
Vers le bosquet et le jardin de fleurs,
Comme le rêve de l’innocence.
A côté de toi, frémissant,
Glissait le joli ruisseau limpide,
Tantôt sous le pont, tantôt par le pré ;
Se cachant dessous, il s’éloignait,
Comme l’esprit de la solitude.
Minces, quelques maigres sentiers
Se séparaient de ton axe étroit :
L’un se dirigeait vers un simple village,
Il s’étendait, disparaissait,
Entourant chaumières et cabanes.
L’un escaladait la colline,
L’ autre descendait au fond du vallon
Où le saule donnait de l’ombre,
Où la flûte pleurait son chant
répété par les brises printanières.
Et l’hiver, quand la neige blanche
Nous trouvait réunis autour de l’âtre,
Elle rendait invisible sous ses plis
La route fine de notre vieux village,
Tout comme les prés et les violettes.
* * *
 
Le chemin droit de pierres taillées
Me mène à présent au bord de mer.
Mon cœur se serre néanmoins
D’une pensée brûlante,
Et je m’envole vers ma lointaine enfance.
 
 
…/…
Là-bas l’horizon était clos mais joli,
Paré de belles nuances,
Plein de multiples charmes.
L’innocence folâtrait en chemin,
Faisant des tours et des détours.
L’un escaladait la colline,
L’autre descendait au fond du vallon
Où le saule donnait de l’ombre,
Où la flûte pleurait son chant,
répété par les brises printanières.
* * *
 
Le vaisseau de la vie n’a pas laissé de traces dans son sillage
L’oubli m’a pris toutes choses
Mes anciens rêves disparaissent comme des nuages,
Le souvenir passe aussi comme un chant.
 
   

                                                           Traduction Louise Kiffer
 
 
 
 
      Izmir                                             Roupen VORPERIAN